Sur le marché du champagne, les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Si les ventes de bulles avaient atteint un niveau historique en 2015, avec près de 313 millions de bouteilles vendues par les producteurs, les volumes sont en recul de 2,1 % en 2016, à 306 millions d’unités, selon les chiffres du Comité Champagne, l’organisation interprofessionnelle du vin de Champagne. En valeur, les expéditions au départ de la Champagne ont résisté avec un chiffre d’affaires de 4,71 milliards d’euros, en léger recul de 0,6 %. Ce sont les maisons de Champagne, leaders avec 72 % du total des volumes expédiés, qui affichent la moins mauvaise performance avec des volumes de vente en recul de 1,9 %, devant les vignerons indépendants à -2,2 % et les coopératives à -3,5 %. Cette baisse de l’activité est, en grande partie, imputable au recul des 2 principaux marchés de la filière, la France et le Royaume-Uni.
Le marché français est, en effet, en repli de 2,5 % en volume suite aux difficultés rencontrées par les hôtels, cafés et restaurants depuis les attentats. En valeur, le marché souffre également de la guerre des prix de plus en plus importante en grande distribution. La filière a néanmoins réussi à maintenir son chiffre d’affaires en France (2,1 milliards d’euros, en légère baisse de 0,4 %) grâce à la montée en gamme de l’offre. Du côté des exportations, elles sont en repli de 1,6 % en volume et de 0,7 % en valeur. En cause, la morosité des marchés britannique, belge et australien que ne compensent pas le bon dynamisme des ventes réalisées aux États-Unis, en Allemagne, au Mexique, en Suisse, en Italie et en Russie.
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