Si les climatosceptiques sont de plus en plus rares, encore peu d’actions d’envergure destinées à contrer le réchauffement climatique ont été menées ou annoncées dans le monde. Raison pour laquelle, régulièrement, des scientifiques publient des articles ou des études mesurant les impacts de cette inaction. L’une des dernières en date est celle de l’Académie américaine des sciences (PNAS). Baptisée « Effect of environmental changes on vegetable and legume yields and nutritional quality », elle réunit les résultats d’autres études, publiées entre 1975 et 2016, portant sur les effets de l’augmentation de la température ambiante, de la concentration du dioxyde de carbone et de la raréfaction de l’eau sur la production des légumes.
Une baisse de 31,5 % des récoltes
Dans l’hypothèse, malheureusement probable, où la température moyenne mondiale continuerait sa progression continue et augmenterait ainsi de 4° C à l’horizon 2100, l’humanité pourrait faire face à une baisse de 31,5 % des rendements en matière de production de légumes ! Des légumes qui, en raison de leurs qualités nutritives, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre alimentaire et la santé des hommes. Aussi, pour limiter les effets d’une telle perte de productivité, les auteurs de l’étude appellent les États à soutenir une agriculture apte à mieux résister à ces changements climatiques.
© Les Echos Publishing - 2017