Destinées à lutter contre l’exclusion économique et sociale, les 3 600 structures de l’insertion par l’activité économique (IAE), que sont les ateliers et chantiers d’insertion, les associations intermédiaires, les entreprises d’insertion et les entreprises de travail temporaire d’insertion, emploient chaque mois 130 000 salariés. Des structures qui ont, avant tout, une mission sociale, laquelle doit évoluer au même rythme que les changements sociétaux, mais également des contraintes d’ordre économique qui les poussent à se diversifier.
Des enjeux sociaux tournés vers l’utilité
L’objectif premier des associations œuvrant dans le secteur de l’IAE est d’accompagner les personnes, plus ou moins éloignées du marché du travail, vers un emploi pérenne. Et ce, en favorisant leur employabilité. Le parcours d’insertion mis en place par l’association converge ainsi vers 3 objectifs essentiels : développer le savoir-être (autrement dit la conduite à adopter au sein du monde du travail), réduire les freins à l’emploi périphériques (comme les problèmes liés au logement, les ennuis de santé…) et renforcer la qualification et les compétences (par le biais de la formation, par exemple).
Mais ce n’est pas tout. Les associations doivent orienter leurs projets en fonction des besoins des territoires et des entreprises. En effet, elles répondent à certains besoins sociaux non couverts en œuvrant, par exemple, dans les domaines du développement durable, l’agriculture biologique ou encore la préservation du patrimoine. Elles créent même de nouvelles activités comme le réemploi de textiles ou l’écoconstruction. En outre, elles contribuent à pallier les difficultés de recrutement des entreprises en axant le développement des compétences des personnes en insertion sur les besoins des professionnels.
Enfin, les associations tendent vers l’évaluation de leur utilité sociale dans le but de faire évoluer leur projet stratégique et de valoriser leur activité auprès de leurs partenaires financiers. Une évaluation qui consiste à mesurer l’utilité des actions menées par rapport aux attentes et perceptions des personnes impactées par le projet (salariés, clients, usagers, bénévoles, collectivités…).
Des enjeux économiques poussant à se réinventer
Au même titre que les TPE/PME, les associations de l’IAE doivent préserver leur situation financière, d’autant que certaines œuvrent dans des secteurs fortement concurrentiels (BTP, services à la personne…). Pour ce faire, elles investissent de nouveaux secteurs comme l’évènementiel, l’habillement, la lutte contre la précarité énergétique. Sachant, également, qu’elles jouent un rôle important dans le développement de l’économie circulaire et le réemploi (collecte des déchets, recyclage).
En outre, pour trouver de nouveaux clients et offrir des perspectives de recrutement pérenne à leurs salariés, les associations de l’IAE renforcent leurs relations avec les entreprises. Et ce, par divers moyens tels que des échanges réguliers, des visites, la participation à des clubs d’entreprise, la mise en place de partenariats ou encore la cotraitance.
Centre de ressources DLA Financement et France Active, « Les enjeux sociaux et économiques des structures de l’insertion par l’activité économique », janvier 2018
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