On se souvient que lors de la visite en Chine du président Macron, au mois de janvier dernier, le gouvernement chinois avait pris l’engagement de réouvrir son marché à la viande bovine française. Un accord devait être conclu en la matière dans les 6 mois.
C’est désormais chose faite ! Signé le 25 juin dernier à l’occasion du déplacement en Chine du Premier ministre, Édouard Philippe, cet accord met donc fin à 17 ans d’un embargo qui avait été décidé en 2001, au moment de la crise européenne de la vache folle.
Portant sur la viande désossée de bovins âgés de moins de 30 mois, congelée ou réfrigérée, entière ou hachée, il devrait permettre aux éleveurs français d’exporter dans l’empire du Milieu dès septembre prochain et, dixit le Premier ministre, « aux consommateurs chinois d’apprécier l’excellence du terroir français ». La filière espère ainsi vendre 30 000 tonnes de viande bovine par an à la Chine. En attendant, les entreprises françaises qui souhaitent exporter de la viande bovine en Chine doivent encore recevoir l’agrément des autorités sanitaires chinoises.
Les éleveurs français peuvent donc se réjouir de ce nouveau débouché commercial. Sachant que les Chinois, dont le pouvoir d’achat ne cesse de progresser, sont de plus en plus friands de viande bovine d’origine étrangère. En 2017, la Chine a importé pas moins de 700 000 tonnes de viande bovine, soit plus de 20 % en un an ! Mais la concurrence entre les pays producteurs est rude. En effet, une dizaine de pays, dont le Brésil, l’Uruguay, l’Australie et les États-Unis exportent déjà leur viande en Chine. Sans compter les autres pays européens (Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni) qui devraient également être autorisés à accéder au marché chinois prochainement. Pour tirer leur épingle du jeu, les éleveurs français ont donc tout intérêt à se démarquer de leurs concurrents en proposant aux Chinois une viande de grande qualité.
© Les Echos Publishing - 2017