D’un simple mot à un site complet
Ces outiles peuvent traduire à la volée plusieurs milliers de caractères.
Il existe de nombreux outils de traduction en ligne. Certains ne sont que de simples dictionnaires uniquement capables de traduire quelques mots à la fois, alors que d’autres offrent la possibilité de traiter à la volée des textes ou des pages Web de plusieurs dizaines de milliers de caractères.
Parmi ces derniers, trois outils se distinguent particulièrement : Bing (bing.com), Systran (www.systranet.com) et l’inévitable Google (translate.google.com). Ces traducteurs permettent respectivement de traiter des documents d’un volume maximal de 5 000, 10 000 ou 100 000 caractères.
La plupart de ces programmes offrent la possibilité de traduire :
- un texte tapé dans une fenêtre dédiée ou entré via un simple copier-coller ;
- une page d’un site Internet en réalisant un copier-coller (ou un glisser-déposer) de son adresse (www.adresse-de-la-page.com) ;
- un fichier texte (.rtf, .doc, .pdf…) via un système d’import.
Attention : les fichiers traduits en utilisant la fonction « import » voient leur mise en forme au mieux malmenée et au pire totalement déstructurée (espaces en trop ou en moins, gras ou soulignés mal placés, contenu d’un encadré mélangé avec le corps du texte…). Aussi est-il conseillé de copier le texte du fichier en question puis de le coller dans la fenêtre de traduction plutôt que d’utiliser cette fonction.
À noter : Google propose un « plug-in » qui, une fois associé à un site, traduit son contenu dans 60 langues différentes en quelques minutes. Ce service, utilisable via le site de Google, est gratuit. Bien évidemment, cet outil, à l’instar des traducteurs automatiques en général, doit être utilisé avec prudence en raison du caractère inégal des traductions.
Des dizaines de langues
De l’anglais au russe en passant par le khmer ou le créole...
La plupart des outils disponibles permettent de traduire vers ou à partir des principales langues utilisées sur la planète (anglais, espagnol, chinois, français, arabe, russe, allemand...). Toutefois, là encore, quelques traducteurs vont plus loin et intègrent dans leur offre des langues moins répandues comme le gallois, le khmer, le basque ou encore le créole haïtien ! Au total, Bing propose 43 langues, Google 71 et Babylon (francais.babylon.com) pas moins de 77. Le plus souvent, ces outils sont capables d’identifier la langue d’origine. Une fonction pratique pour qui souhaite, notamment, comprendre le sens d’un texte rédigé dans une langue qu’il n’est pas en mesure d’identifier.
Par ailleurs, pour faciliter la saisie des langues s’appuyant sur un alphabet spécifique (arabe, cyrillique, chinois...), certains outils comme Google proposent une interface dotée de différents claviers virtuels.
Précision : nombre de traducteurs en ligne utilisent une méthode dite « statistique » pour réaliser leur traduction. Concrètement, ces outils, au premier rang desquels se trouvent Google et Bing, découpent les textes qu’ils ont à traduire et recherchent dans des bases de données multilingues disponibles sur Internet (site de l’ONU ou de l’Union européenne, par exemple) les traductions qui ont été faites de ces bribes de phrases. Plus il existe de traductions de cette suite de mots, meilleur sera donc le résultat. En conséquence de quoi, l’utilisation de ces outils pour traduire une langue assez peu utilisée sur la planète (et donc assez peu traduite sur Internet) présente un plus grand risque d’erreur.
La qualité des traductions
Ces outils n’ont pas pour ambition de remplacer un interprète.
Parvenir à traduire correctement un texte est un travail complexe qui, jusqu’à présent, n’est bien réalisé que par des êtres humains formés à cette tâche. Une évidence qui néanmoins ne doit pas conduire à rejeter les traducteurs automatiques.
Ces derniers peuvent en effet être simplement utilisés pour, par exemple, comprendre le sens d’un document (courriel, article de presse…), découvrir les services d’une entreprise (plaquette commerciale, page d’un site) ou pour effectuer une première traduction de documents non contractuels dans une langue étrangère. Une traduction qui, avant d’être diffusée, devra être relue et corrigée par quelqu’un maîtrisant la langue de destination.
En revanche, ils ne doivent jamais être utilisés pour traduire (vers le français et a fortiori vers une langue étrangère) des contrats, des notices techniques, des documents commerciaux qui portent l’image d’une entreprise (site, plaquette, cartes de visite, courriels et courriers officiels…).
La synthèse vocale
Certains traducteurs automatiques sont équipés d’un système d’analyse et de synthèse vocale.
Grâce à ce dernier, il est possible de leur dicter le texte à traduire. Une traduction qui est alors restituée par écrit mais aussi oralement. Très utile en déplacement, ce type de fonction est notamment offert par les applications de traduction pour smartphone de Bing (Windows Phone), de Google (iOS et Android) ou encore par le logiciel S Translator embarqué sur le très récent Galaxy S4.
© Les Echos Publishing - 2017