Selon StatCounter, en octobre dernier, 51,3 % des accès à Internet ont été effectués en utilisant un smartphone ou une tablette et 48,7 % via un terminal classique de type PC ou Mac. Depuis 8 ans que ce cabinet spécialisé dans l’analyse des données du Web propose ce type de statistiques, c’est la première fois que l’usage des appareils mobiles devance celui des ordinateurs. Sans surprise, ce sont les smartphones qui portent la tendance (46,6 % des consultations, contre seulement 4,7 % pour les tablettes).
Une situation contrastée
Si la navigation web sur mobile s’impose dans le monde, c’est en partie en raison du faible taux d’équipement en PC que connaissent les pays dits émergents. En Inde, par exemple, pas moins de 78 % des consultations Internet ont été réalisées, en octobre dernier, via un smartphone. Dans toute l’Asie, ce taux d’utilisation a atteint 62 % et en Afrique, près de 61 %. Dans les pays dits développés, en revanche, la donne est différente et, le plus souvent, l’usage du PC pour naviguer sur Internet reste encore la norme. Il en va ainsi de l’Amérique du Nord (58,25 % des consultations sur PC, contre 23,5 % sur smartphone et 8,25 % sur tablette) mais aussi de l’Europe (64,5 % sur PC, 29 % sur smartphone et 6,4 % sur tablette). Quant à la France, elle reste en retrait avec seulement 23 % de consultations réalisées à partir d’un smartphone et 6,5 % via une tablette.
Un site « mobile friendly »
Même si l’usage des smartphones et autres tablettes reste encore minoritaire dans notre pays, son taux d’adoption croît à grande vitesse. En à peine deux ans, ce dernier est ainsi passé de 10 % à près de 30 %. Les entreprises qui disposent d’un site Internet, qu’il s’agisse d’une simple vitrine ou d’un commerce en ligne, ont donc tout intérêt à bien s’assurer qu’il offre un maximum de confort aux mobinautes (visualisation des pages et de leur contenu sans devoir « scroller » ou zoomer, accès aux menus et aux boutons action, liens cliquables…). Un outil de test est, à ce propos, gratuitement proposé par Google. Et si le site ne passe pas l’épreuve, il est peut-être temps de le rendre « responsive », c’est-à-dire de revoir sa conception pour que les éléments qui le composent (images, textes, menus…) s’adaptent automatiquement à la taille de l’écran via lequel il est consulté. Un investissement qui, vu le changement des usages, s’impose chaque jour davantage aux entreprises qui souhaitent maintenir ou muscler leur présence en ligne.
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