Au moment de la mise en place des zones de non-traitement – les fameuses ZNT – en début d’année, les pouvoirs publics avaient annoncé le déblocage d’une enveloppe de 25 millions d’euros pour accompagner les exploitants agricoles dans un processus de réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, et plus précisément pour les aider à investir dans des matériels de pulvérisation permettant une application plus précise et donc plus économe en produits. L’objectif étant à la fois d’inciter les exploitants à mettre en œuvre de « bonnes pratiques agricoles » et de renforcer la protection des riverains.
30 millions d’euros d’aide à l’investissement
Finalement, le ministre de l’Agriculture a annoncé, le 9 mai dernier, que ce sont 30 millions d’euros qui allaient être injectés pour « soutenir financièrement l’achat de matériel d’application des produits phytosanitaires plus performant, permettant de réduire significativement la dérive ou la dose de pulvérisation de produits phytosanitaires, ainsi que l’achat de matériel permettant de mettre en place des itinéraires techniques alternatifs à l’utilisation des produits phytosanitaires ».
L’usage de ces matériels de pulvérisation limitant les risques de dérive, qui doivent répondre à des normes techniques précises, permettra ainsi de diminuer la largeur des zones non traitées à proximité des habitations.
Ce dispositif d’aide, géré par FranceAgriMer, sera ouvert à partir de la mi-juin et jusqu’au 31 décembre 2020. Pourront en bénéficier les agriculteurs évidemment, mais aussi les groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) et les coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma) de l’ensemble des filières agricoles végétales du territoire (viticulture, grandes cultures, fruits et légumes, cultures végétales spécialisées). À suivre…
Communiqué du ministère de l’Agriculture du 9 mai 2020
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