Ce n’est un secret pour personne, Microsoft éprouve toujours des difficultés à imposer ses derniers systèmes d’exploitation (OS), notamment à sa clientèle d’entreprise. Des entreprises qui, lorsqu’on leur parle d’outils de travail, hésitent à lâcher la proie pour l’ombre, et en l’occurrence à abandonner Windows 7 pour migrer sur Windows 10. Ainsi, à en croire les statistiques de StatCounter, Windows 7, avec un score de 43,4 %, reste encore et de très loin, l’OS le plus utilisé de la planète, devant Windows 8.1 (11,1 %) et Windows 10, le petit dernier (10,9 %). Quant à Windows XP, l’ancien chouchou du monde des entreprises, après 15 ans de bons et loyaux services, il s’octroie encore une part de marché de 7,7 % au grand dam de l’éditeur américain. Un éditeur qui, de peur que Windows 7 ne connaisse la même longévité, vient d’annoncer sur son blog officiel que les nouvelles générations de puces fabriquées par les principaux producteurs tels que Intel, AMD ou Qualcomm seront conçues et mises à jours uniquement pour optimiser le fonctionnement de Windows 10.
Quid de la compatibilité des anciens OS ?
Ces nouveaux processeurs, qui équipent la plupart des ordinateurs haut de gamme commercialisés depuis la fin 2015, resteront compatibles avec Windows 7 ou Windows 8.1. L’achat d’une nouvelle machine n’obligera pas l’entreprise à effectuer une migration à tout prix. L’approche est un peu plus subtile. En pratique, Microsoft n’effectue des mises à jour complètes (c’est-à-dire de sécurité mais aussi d’optimisation) pour ce type de processeur que pour Windows 10. Pour Windows 7 et 8.1, les mises à jour proposées ne portent que sur la sécurité sauf pour une liste de matériel limité (dont la publication est annoncée par Microsoft pour la semaine prochaine). Et encore pour ces matériels spécifiques, les mises à jour complètes pour Windows 7 et 8.1 prendront fin en juillet 2017. Au-delà, tous les correctifs destinés à améliorer les performances de la machine seront réservés à Windows 10. Cela suffira-t-il à inciter les entreprises à anticiper leur migration vers Windows 10 ? Pas si sûr.
© Les Echos Publishing - 2015