Les grosses voitures ou les usines ne sont pas les seuls gros pollueurs de la planète. D’autres formes de pollution existent, parfois plus insidieuses, c’est le cas notamment de l’industrie du numérique. Une nouvelle étude de Razorfish, agence digitale du groupe Publicis, réalisée en collaboration avec GreenIT, a analysé l’empreinte carbone de 90 sites français, choisis pour leur représentativité de l’ensemble du web français. Le résultat est sans appel : leur pollution est très importante avec pas moins de 8 millions de kilos de CO2 ou équivalent rejetés par an, et ils utilisent 119 millions de litres d’eau par an, soit ce que consomme le Français moyen en 2 244 années !
Un problème de conception des sites web
Ces chiffres inquiétants s’expliquent par la conception même des sites web, qui obtiennent en moyenne la note E, sur l’échelle de A à G qui évalue la consommation énergétique des appareils. Selon l’agence, il est possible de réduire cet impact, notamment en revoyant la manière dont sont gérés les sites et en les allégeant. Il peut être envisagé, par exemple, de réduire la taille des images publiées, de retravailler le code de son site ou encore de simplifier le parcours de l’internaute pour qu’il trouve l’information qu’il cherche en moins de temps. Des mesures à prendre en compte rapidement car la situation ne fait qu’empirer : aujourd’hui, une page web pèse en moyenne 155 fois plus lourd qu’il y a 10 ans.
© Les Echos Publishing - 2022